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Colère...
Nous tous nés d'amour dans de vieux pays
Où seuls de vieux, de très vieux singes sont assis
Aux commandes de nos libertés
Aux manettes de nos intégrités
Alors, tapons-nous sur le nez
Ça les fait toujours rigoler
Allez oui tapons-nous entre nous
Ça leur fera toujours de gros sous
Quand ils nous vendront des canifs
Et des idées malsaines
Pour que nos petites vies s'enfouissent
Dans la violence et la haine
Alors quoi, on va coucher dehors
Sous les ponts, sous des ponts d'or
Que d'autres auront construits pour aller de leur cuisine
A leur living...
... living-room
C'est pas du flan, c'est pas du vent
C'est le living-room des vieux singes savants
C'est le living... Living... Living...room
Nous sommes tous nés, mon ami
Nous sommes tous vivants, c'est inscrit
Dans notre œil, tu vois, au fond ça luit
D'une envie de vivre, d'une envie
De parcourir le monde
Cette bonne terre si gironde
Mais non, mais non, voilà qu'on nous gronde !
Car sans laisser-passer
Faut pas se laisser aller
A rêver d'une autre vie, mon ami,
Non, non, non, faut pas rêver
Car pour rêver, faut des «laisser-passer»
Du papier, pour passer sa vie
De l'autre côté du pont, des ponts d'or, dehors
Y'en a des tonnes, c'est pas qu'on les ignore
Car on les voit souvent passer de leur cuisine
A leur living...
Voilà comment, quand on y pense
Nous sommes tous devenus des éléphants
Des gnous, des girafes, des orangs-outangs
Dans nos réserves sous surveillance
Et qu'on n'aille pas s'égarer
En troupeau ou bien tout seul, isolé
Dans les réserves d'à côté
On est sûr de tomber sur un os
Un ostéopathe de première
Qui vous démembrera, c'est son affaire !
De vous faire passer l'envie
Des voyages interdits
Interdits dans nos vieux pays
Où seuls de vieux, de très vieux singes sont assis
Dans leur cuisine, ils gambergent
Pour améliorer leur living...
Paris Combo...!
Parce que en ce début de week-end, la lumière du dimanche soir flotte déjà dans l'air... Comme si l'ombre avalait la lumière, comme si les ampoules ne brillaient pas assez fort pour résister au crépuscule, comme si les lampes se lassaient de nous tendre leurs lueurs rassurantes...
Quand le poids de la semaine écoulée tombe sur les épaules, quand la tristesse se fait oppressante, quand on attend plus que le sommeil pour, enfin, être délivré de la torpeur...
Le vois-tu venir mon amour
Ce dimanche avec sa gueule moche
Ce cancrelat qui tourne autour
De ce jour triste comme un son d'cloche
Oh temps suspends mes heures de vol
Et couvre mon cœur de patine
Quand la déprime me racole
Que ses maux de passe me chagrinent
Entends-tu la marche funèbre
De cette semaine qui crève
A cette détresse une trêve
Poser ma bouche sur tes lèvres
Caresse moi Caresse moi
J'ai le ventre gonflé de larmes
Ce soir la vie me rétame
Caresse moi Caresse moi
Caresse moi Caresse moi
Ne laisse pas ce jour vieillir
Sans poser avant qu'il n'expire
Tes mains sur moi Caresse moi
C'est un dimanche comme tant d'autres
Qui déjà me vide le cœur
Une petite bête noire se vautre
Impunément sur mes humeurs
J'ai la déprime à fleur de peau
Et l'automne dans les entrailles
Pas une bière placebo
Ne peut soigner ce qui m'entaille
Et toujours la marche funèbre
De cette semaine qui crève
A cette détresse une trêve
Poser ma bouche sur tes lèvres
Caresse moi Caresse moi
J'ai le ventre gonflé de larmes
Ce soir la vie me rétame
Caresse moi Caresse moi
Caresse moi Caresse moi
Ne laisse pas ce jour vieillir
Sans poser avant qu'il n'expire
Tes mains sur moi Caresse moi
Yves Jamait
Hop, un poème magnifique d'Aragon, repris en musique par Brassens... et tant d'autres...
Rien n'est jamais acquis à l'homme Ni sa force
Ni sa faiblesse ni son coeur Et quand il croit
Ouvrir ses bras son ombre est celle d'une croix
Et quand il croit serrer son bonheur il le broie
Sa vie est un étrange et douloureux divorce
Il n'y a pas d'amour heureuxSa vie Elle ressemble à ces soldats sans armes
Qu'on avait habillés pour un autre destin
A quoi peut leur servir de se lever matin
Eux qu'on retrouve au soir désoeuvrés incertains
Dites ces mots Ma vie Et retenez vos larmes
Il n'y a pas d'amour heureuxMon bel amour mon cher amour ma déchirure
Je te porte dans moi comme un oiseau blessé
Et ceux-là sans savoir nous regardent passer
Répétant après moi les mots que j'ai tressés
Et qui pour tes grands yeux tout aussitôt moururent
Il n'y a pas d'amour heureuxLe temps d'apprendre à vivre il est déjà trop tard
Que pleurent dans la nuit nos coeurs à l'unisson
Ce qu'il faut de malheur pour la moindre chanson
Ce qu'il faut de regrets pour payer un frisson
Ce qu'il faut de sanglots pour un air de guitare
Il n'y a pas d'amour heureuxIl n'y a pas d'amour qui ne soit à douleur
Il n'y a pas d'amour dont on ne soit meurtri
Il n'y a pas d'amour dont on ne soit flétri
Et pas plus que de toi l'amour de la patrie
Il n'y a pas d'amour qui ne vive de pleurs
Il n'y a pas d'amour heureux
Mais c'est notre amour à tous les deux
Je veux mon Sud!
Ma maison aux murs de crêpi blanc. Mon olivier dans un jardin à la terre battue par le temps. Mon soleil orange de fin d'après-midi. L'ami qui joue de la guitare au coin d'une terrasse de pierres brutes. Ma table en fer forgé avec une coupe de vin, un vin sucré pour oublier l'amertume de la vie. Je serai vêtu de blanc, prêt à accueillir la fraîcheur du soir. Et nous regarderons le feu au creux de la nuit en admirant la danse des papillons de l'ombre. Et nous serons beaux par notre silence. Et nous aimerons comme jamais car nos coeurs regorgerons de vie.
Un mois sans message...
Et tellement de changements pour se retrouver à la case départ.
Des cheveux blonds. Des cheveux rouges. Des cheveux bruns.
Une partie d'échec.
Un mariage et une belle voiture drapée de blanc.
Un départ rapide et fugace. Des larmes et des cheveux blancs.
"On passe par de drôles de moments..."
Des douleurs et des aveux.
"Ca sent l'printemps et ses couplets
qu'a jamais trahi son secret
ça sent les champs verts et fleuris
quand on retrouve ses amis
ça sent le retour d'un ami
qu'était parti chercher l'oubli
d'une fille dont il était morgane
Ca sent les mômes pleins les trottoirs
qui jouent au foot les genoux en sang
et qui s'demandent sans croix ni croire
qu'est ce qui s'ront le prochain printemps
et ça sent les naissances par ci
et ça sent les mariages par là
et le bonheur c'lui qu'est parti
et l'autre bonheur c'lui qui r'viendra
Ca sent les nomades en fêtes
dans une usine désaffectée
qui font des rêves et qui s'projettent
dans l'plus merveilleux des étés
ça sent la bâche crade et pourrie
d'un pauvre chapiteau en fait
qui d'un dernier souffle refleurit
pour quelques lascars qui s'entêtent.
Et moi en cette saison entre hiver et été j'me souviens
ça fait déjà un an qu'tu m'as quitté.
Et j'crois qu'je vais avoir du mal à t'oublier."
Les Ogres de Barback... Vous en ai-je déjà parlé?
Je vous parlais de Saule un peu
plus tôt dans ce blog... Voici un de ces textes (probablement celui qui
m'a le plus touché - tu m'étonnes)
Le baiser...
autour de nous du vide
un ciel un peu livide
des petits points dorés
je m'accroche à ton corps
comme un vieux à la mort
a genoux pour te supplier
j'ai peur que tu me laisses
qu'un beau jour le bat blesse
que tu puisses m'oublier
dans ce beau manteau d'or
près de toi je m'endors
noyé dans tes baisers
je veux être l'unique
dans cet instant magique
que l'on s'est fabriqué
je veux être la femme
je veux être la flamme
qu'en toi j'avais trouvée
je veux être la main
que tu serres chaque matin
et ce, jusqu'au dernier
je veux être le temps
piur que ce court instant
puisse à jamais durer
c'est juste un baiser
parmi des milliers
mes pieds nuds dans les airs
retenus par le lierre
que je t'ai vu planter
tes mains sur mon visage
sont celles d'un enfant sage
douces comme un soir d'été
dans cette dernière étreinte
j'ai préféré m'éteindre
juste en fermant les yeux
car je n'ose pas croire
que ton baiser ce soir
est un baiser d'adieu
c'est juste un baiser
Bonjour…
Si un jour tu lis
ceci, c’est que tu auras eu l’ingénieuse idée de glisser ce CD dans un lecteur
adapté… Juste par curiosité ? Juste pour écouter ? Je ne sais…
J’espère que tu
auras aimé ce petit poème… J’espère que tu n’auras pas trouvé ma voix trop
cocasse… Ce n’était pas facile. C’était la première fois que je me livrais à
une pareille expérience. Et je n’avais pas le matériel adapté. J’ai fait avec
les moyens du bord.
Sommes-nous dans
une semaine ? Dans un mois ? Dans dix ans ? Plus encore ?
A l’heure où
j’écris ces lignes, je me le demande…
Mais peut-être,
sans doute même, ne liras-tu jamais ceci.
Une bouteille à
la mer. Une de plus.
Avec qui
vis-tu ? Seule ? Avec l’homme que tu aimes ? Avec celui qui aura
prit la place que je n’ai pu garder ? J’aimerais savoir à quoi ressemble
ta vie. J’espère qu’elle est belle. Et dorée. Et heureuse.
As-tu approché un
équilibre ? As-tu trouvé tes valeurs ? As-tu croisé le bonheur ?
Je le souhaite vivement.
Nous nous sommes
séparés. Nous sommes-nous retrouvés ? En ce mois d’octobre, tout cela me
paraît impossible. Mais à l’impossible nul n’est tenu. La vie nous
réservera-t-elle une belle surprise ?
Si tu lis ces
lignes par delà les mois ou les années, par delà l’oubli de mon nom, de mon
visage, je voudrais que tu te rappelles qu’un jour, un jeune homme, aux cheveux
frisés et aux yeux bruns, t’a dit qu’il t’aimait. C’était vrai. C’était pur. C’était
la plus belle chose qui lui soit jamais arrivée.
Cet Amour était
peut-être trop fort, trop précoce, trop exclusif. Je ne sais. Seule notre vie
jugera. Mais il était bien réel. Puisses-tu garder le souvenir des moments
heureux, de mon sourire, de la voix viril que tu aimais. Ne garder que ça.
L’essentiel. Le pourquoi de notre rencontre. Ce qui nous avait donné envie de
marcher quelques temps ensembles. Même si ce n’était que trop fugace.
J’espère que tu
auras trouvé l’apaisement et la joie de vivre. J’espère que tu auras compris
que derrière chaque moment de vie se cache une parcelle de poésie et de
sagesse. J’espère que tu auras croisé le chemin du sourire, que tu feras route
avec lui, que vous ne vous quitterez plus.
Espoir,
tendresse, pensées, émotions, douceur…
Une
fois n'est pas coutume, je vais me faire un peu moins gémissant pour
vous parler d'un chanteur que j'ai découvert hier soir... Saule, du
label 30 février.
Ma révélation musicale de ce début d'année 2006!
Concert
émouvant, rigolo, rythmé... Tous les ingrédients étaient réunis pour
deux heures de pur bonheur! Cet espèce de Bénabar en version
bruxelloise m'a vraiment plu, avec ses cheveux en bataille et son
pantalon trop large, ses chansons un peu décalées et ses airs de
blues... Un seul conseil : à écouter absolument...
http://www.sauleetlespleureurs.be/